Baromètre : nouveau coup de froid sur les grandes villes

lequipescientifique 02 nov 2021
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Les communes rurales continuent de tirer le marché immobilier français. Les prix y ont augmenté de 7,4% depuis le début de l'année.
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Baro Meaux
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Véritables locomotives du marché immobilier depuis la pandémie, les communes rurales marquent encore des points ce mois-ci avec des prix en hausse de 0,8% en moyenne. Seule métropole à tirer son épingle du jeu : Marseille, qui séduit aujourd’hui une nouvelle population d’actifs. 

Les communes rurales gardent la faveur des Français

Depuis le début de l’année, les prix des biens situés dans les communes rurales ont augmenté de 7,4% en moyenne partout en France, rattrapant ainsi leur niveau de 2008. C’est près de 2,5 fois plus que dans les principales agglomérations métropolitaines. L’attractivité des zones péri-urbaines se confirme encore ce mois-ci avec une augmentation moyenne des prix de l’ordre de 0,8%. Dans le même temps, les dix plus grandes villes françaises (hors Paris) ne voient leur prix progresser que de 0,1%. 
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Le phénomène s’accentue même puisque les quelques grandes villes qui résistaient encore s’écroulent. C’est le cas de Strasbourg et Nantes qui accusent des baisses de prix respectives de 0,8% et 0,5% ce mois-ci. Elles surfaient pourtant jusque-là sur une belle dynamique : +7,8% pour Strasbourg et +6,8% pour Nantes entre octobre 2020 et octobre 2021. En comparaison, des villes comme Lyon (+1,7%), Lille (+2,3%) et Nice (+2,6%) ont, sur la même année, progressé de manière plus contenue.  Autres signaux qui doivent alerter sur l’état du marché à Strasbourg et Nantes : des indicateurs de tension immobilière (ITI) en berne et des délais de vente médian (DVM) en hausse. Strasbourg affiche un ITI de 8% ce mois-ci alors qu’il culminait encore à 22% en juin. Même constat à Nantes avec un ITI à 6% ce mois-ci, contre 12% au début de l’été. Quant aux délais de vente, ils tournent désormais autour de 55 jours contre 40 en juin. Le rapport de force entre les vendeurs et les acheteurs tend ainsi à s’équilibrer. 

Marseille gagne le match contre Paris

Marseille, 1. Paris, 0. Non, ce n’est pas le résultat du dernier Classico français mais le constat dressé par les équipes scientifiques de Meilleurs Agents. Les prix de l’immobilier parisien continuent de dégringoler. Le mètre carré se négocie aujourd’hui à 10 377 euros en moyenne, soit une baisse d’1,3% en un an et de 0,4% au cours des 30 derniers jours. Et la pression immobilière se relâche avec un ITI faiblard (8% ce mois-ci) et des délais de vente médian qui passent pour la première fois la barre des deux mois (64 jours). Les petites surfaces sont boudées et cela impacte directement les prix : -1,9% en un an (et -0,6% en un mois), contre -0,5% (et -0,1%) pour les grandes surfaces. 
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Le soleil brille en revanche sur la cité phocéenne où les prix ont augmenté de 5,4% depuis début janvier et ont encore pris 0,8% par rapport au mois dernier. Cela traduit un regain d’intérêt pour cette ville en pleine mutation (revitalisation du centre-ville, extension de la ligne de tramway, aménagement de la corniche Kennedy…). Marseille séduit aujourd’hui une nouvelle population d’actifs en quête d’un plus grand pouvoir d’achat immobilier. « Depuis les confinements, la cité phocéenne attire de nombreux Parisiens, séduits par les 4ème et 5ème arrondissements, mais aussi les Lyonnais et Bordelais, avec un appétit certain pour les biens disposant d'un accès direct à l'extérieur de type terrasse ou jardin, le balcon ne suffisant plus », analyse Louis Dogliani, responsable de l’agence Stéphane Plaza Immobilier Marseille 9.  Malgré une augmentation des prix de la pierre conséquente, Marseille reste la deuxième grande ville de France la plus abordable, juste derrière Montpellier. Les appartements s’y négocient à 3 362 €/m², trois fois moins chers que ceux de la capitale intra-muros. « À Marseille, le marché demeure tel qu'il l'était avant la crise sanitaire : dynamique, mais aussi fractionné. Plus que jamais, ce sont les 6ème, 7ème, 8ème et 9ème arrondissements qui tirent la croissance », souligne encore Louis Dogliani.  Signe supplémentaire de la bonne santé de l’immobilier marseillais, les acheteurs sont plus rapides à se décider : 63 jours désormais, soit une semaine de moins qu’il y a un an.
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La petite couronne parisienne mise à mal

C’est la surprise de ce baromètre : pour la première fois, les communes de la petite couronne reculent, avec des prix en baisse de 0,2% en octobre. En un an, ces mêmes communes avaient enregistré une hausse de prix de 2,5%. Les Français veulent s’éloigner au maximum de la capitale. Les départements d’Île-de-France les plus éloignés de Paris ont donc vu leur prix augmenter de 5,2% sur ces douze derniers mois. Et dans la grande couronne, Meilleurs Agents constate une hausse des tarifs de 0,4% en moyenne ce mois-ci. 
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